AGROALIMENTAIRE Des craintes pour 2012

En hausse de 6,8 %, le chiffre d'affaires 2011 de l'agroalimentaire s'est élevé à 157,2 Mds€ quand bien même le pouvoir d'achat par ménage baissait pour la deuxième année consécutive.

L'IAA confirme sa place de premier secteur industriel et premier employeur en ne perdant que 0,2 % de ses emplois. " On tient bien à l'export ", note Alexander Law, nouveau directeur de l'économie et de l'innovation de l'Ania, après un premier trimestre 2012 correct. A fin mars, sur les douze derniers mois glissants, l'excédent commercial est même supérieur à celui de 2011. Mais des inquiétudes pointent. D'abord, insiste Alexander Law, " s'ils sont bien remplis à l'étranger, les carnets de commandes domestiques paraissent se dégarnir ", alors que la consommation intérieure représente 80 % de la production française. Surtout, " les PME continuent à travailler avec des marges faibles, rappelle le président Jean-René Buisson. Elles ont fait le gros dos, mais comme la crise se poursuit, on commence à avoir une série de difficultés. " Les autres sujets de préoccupation concernent les prix des matières premières qui se sont accrus de 31 % en 2011 selon l'Insee, la non-application de la LME et les taxes nutritionnelles, comme celle qui touche les boissons. " Si on arrivait en 2012 à avoir la même progression qu'en 2011, soit 1,5 % en volume, ce serait une performance ", conclut Jean-René buisson.

Renaud Fourreaux